Préhistoire et Antiquité

 

Le territoire de Guignen est habité depuis au moins 4 500 à 6 000 ans, comme l’atteste la vingtaine de haches en pierre polie du Néolithique, qui y ont été trouvées. Au Tertre, un four de 1 200 ans av. J.-C. (âge du Bronze) et des enclos agricoles gaulois de – 200 ont été découverts.

Un four de tuilier gallo-romain a été mis au jour au Biffoué. La commune était traversée du nord au sud par la voie romaine de Rennes à Rieux, dont quelques tronçons sont encore décelables.

Moyen Âge

Le nom de la localité apparaît pour la première fois en 843, mentionné dans un recueil de chartes, sous la forme de Vicaria Winnona. Trois siècles plus tard, on parlait de Winnon ou de Guinnon. Quant à la signification de ce nom, certains affirment qu’il s’agit du pays des sources, d’autres de celui du vin. En effet, introduite par les Romains, la vigne y a été cultivée jusqu’à l’arrivée du phylloxéra (1880) et un lieu-dit porte encore le nom de la Vigne.

Au xıe siècle, plusieurs mottes castrales se dressaient dans la paroisse. Il s’agissait d’une ébauche de château fort, constituée d’une simple élévation de terre surmontée d’un fortin en bois entouré d’une palissade et d’un large fossé. Deux sont attestées, à la Herbaudière et derrière le bâtiment de la mairie.

À cette époque, la paroisse, très vaste, s’étendait jusqu’à la Vilaine.

Temps modernes

Au début du xvıııe siècle, le territoire de Guignen comprenait encore 7 369 hectares. Mais, en 1711, à la suite d’un différend de nature religieuse, 2 064 hectares et 44 villages en furent détachés pour former la paroisse de La Chapelle-Bouëxic.

De 1790 à 1800, la commune fut le chef-lieu d’un canton comprenant aussi Mernel et La Chapelle-Bouëxic. À ce titre, elle était dotée d’une brigade de gendarmerie à cheval et d’une justice de paix.

Le 28 juillet 1944, en représailles à des coups de feu tirés la veille aux Réhallières sur une voiture allemande, vingt otages furent choisis dans le bourg par l’occupant pour être déportés en Allemagne. Huit ne revinrent pas. Au nord-ouest de l’église, le nom de la place des Déportés et une stèle perpétuent le souvenir de cet épisode tragique.

 1948

Célébrités guignenaises

Dans la vie du frère Pierre Morin (vers 1450-1480), l’Histoire et la légende sont étroitement mêlées. Auteur de plusieurs miracles, il se fit aussi connaître par des prophéties, notamment celle du rattachement imminent du duché de Bretagne au royaume de France. Et il continua à faire parler de lui après sa mort, car, dans l’ancien cimetière, la terre prélevée sur sa tombe passait pour guérir maux, douleurs et dérangements de toutes sortes.

Jean de Saint-Amadour (1463-1538), seigneur de Guignen, servit successivement les rois Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier. Capitaine de grand courage, il participa, pendant les Guerres d’Italie, à treize batailles rangées. Au soir de celle de Fornoue, Charles VIII l’arma lui-même chevalier. Puis c’est François Ier qui érigea en sa faveur Guignen en vicomté. Ce sont ses armoiries qui ont été adoptées pour constituer le blason de la commune.

Amadour

Jean Bertin (1741-1803), homme intelligent et clairvoyant, fut pour le jeune département d’Ille-et-Vilaine président du directoire, député et, historiquement, le premier président du conseil général. Membre fondateur de la Société d’Agriculture et des Arts de Rennes, il publia un Essai sur la culture de la châtaigne dans le département d’Ille-et-Vilaine.

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